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Chroniques Jazz

Chroniques Jazz
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23 avril 2006

Enrico Rava Quintet - Sunside

dsc01086__2_Un très beau concert donné hier soir par le quintet d'Enrico Rava au Sunside. Salle comble pour écouter le trompettiste italien, mais aussi pour admirer la prestation du tromboniste Gianluca Petrella. Si le leader incontesté était bien Enrico Rava, le talent, le dynamisme, le son et la créativité de ce jeune tromboniste ne sont pas passés inapperçus. Rémi Vignolo à la contrebasse nous a aussi fait grâce de solos inoubliables. dsc01077__2_ Le premier set a été enchainé à un train d'enfer. A la manière de Miles Davis, le trompettiste n'attendait pas la fin des applaudissements pour enchainer les morceaux. Un peu plus de présentations pendant le second set. Le plus émouvant... interpretation de de "My Funny Valentine" superbe. Une vraie soirée de bonheur... M. Rava, quand revenez-vous à Paris ?
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18 avril 2006

Jérôme Sabbagh - North

northEn écoutant cet album, il m'est venu une image. J'avais l'impression de me trouver sous un grand arbre. Un arbre isolé, avec un beau feuillage, de belles racines, un tronc solide. C'est d'abord le son de Jérome Sabbagh au sax ténor qui m'y a fait penser. Ces longues notes, sans vibrato m'ont évoqué de grandes feuilles qui me protègeraient du soleil. Chaque branche cherche a aller plus haut, à s'étaler pour couvrir plus de surface, et mieux se réchauffer au soleil.
En continuant ce rève, je me suis dit que la batterie pourrait être les racines, chaotiques, affleurant le sol en certains endroits. La contrebasse, le tronc. Solide, le lien entre rythme et harmonie. Et puis il y a la guitare. La sève qui fait circuler cette musique dans cette architecture fantastique. Ou peut-être les colonnes de fourmis qui courent le long du tronc.
Chacun de ces éléments ne peut pas vivre sans tous les autres. Chaque instrument a son rôle. Chaque note est la pour consolider l'ensemble.
Bien que n'étant pas habituellement un grand fan de ce type de saxophone, j'ai pris beaucoup de plaisir à écouter ce disque. Bonne sieste...

17 mars 2006

Vienna Art Orchestra - Duke Ellington Sound of Love Vol. 2

ellington1Un des meilleurs big band du moment. Le Vienna Art Orchestra, dirigé par "mathias rüegg" (son nom est explicitement présenté sans majuscule sur le site web de l'orchestre...) a encore fait un chef d'oeuvre. Quelques grands standard de Duke Ellington repris, arrangés et interprétés dans un style superbe. Quelque soit le tempo, la dynamique est impressionnante. Une place importante est également laissée aux solistes qui offrent des moments de pur bonheur.
26 février 2006

Méprisante attitude

"Méprisante" !! C'est le seul mot qui me vient à l'ésprit pour juger de l'attitude de Mme Ceccaldi-Raynaud, maire de Puteaux lors du concert d'inauguration de l'exposition de photos du conservatoire.

Cette exposition vise à montrer jusqu'au 28/02 des photos prises par le club de photos de Puteaux pendant les cours de musiques du conservatoire de la ville. On y voit les professeurs et les élèves en plein travail, et si vous n'êtes pas trop loin, je vous recommande d'y faire un tour. C'est au palais de la culture de Puteaux, juste à coté de la mairie.

Mardi dernier, à l'occasion de l'inauguration de cette exposition, était organisé un concert du big-band du conservatoire (je n'en avais pas parlé à l'avance, car c'était uniquement sur invitation). Avant le début du concert, Madame le maire nous a fait l'honneur d'un petit discours. Après s'être mélangée dans les dates de l'exposition, et après avoir cité Baudelaire, elle nous a donné son impression personnelle sur les photos.
La seule chose qu'elle ait trouvée à dire était que ces photos démontraient parfaitement la capacité de concentration et de discipline dont faisaient preuve les élèves !!
Si c'est ça la musique, je crois qu'elle a raté une bonne occasion de se taire. Le talent, la musique, l'amour de l'art, le plaisir... non !! Rien non plus sur les professeurs et leur travail.

Après avoir fini son discours, sans s'être tournée une seule fois vers l'orchestre qui attendaient derrière, elle est repartie pendant que le premier morceaux commençait. Aurait-elle pris 3 minutes pour écouter le premier morceau ? Et bien non.

Il faut, bien sur, remercier la municipalité d'offrir à Puteaux un si bon conservatoire. Il faut toutefois rester mesuré quand aux interventions purement politiques qui s'ensuivent.

17 février 2006

Miles Davis - The complete Bitches Brew Sessions

bitchesbrewBien que passionné de Miles Davis, ce n'est pas la période "après 68" que je préfère. J'aurais donc pu passer complètement à coté de ce coffret, enregistré en 1969 et 1970. J'aurais raté quelque chose !! Le coffret contient 4 CDs, ainsi que des notes. Les "notes"... on pourrait presque appeler ça un livre. C'est réellement un documentaire sur Miles et l'histoire de ces séances qui nous est fourni. A noter par exemple, un essai de 35 pages de Quincy Troupe (également co-auteur de l'autobiographie de Miles), les notes originales du CD, un résumé de la vie de Miles Davis par Carlos Santana et des notes de post-productions particulièrement détaillées. Dommage, tout est en anglais (même pour une version achetée en France... est-ce bien normal ?). Mais c'est surtout pour la musique qu'on écoute Miles (hem !). Je n'ai pour l'instant écouté que les deux premiers CD, mais je brulais déjà d'impatience d'en parler. Le premier nous rapproche un peu de "Jack Johnson" avec énormément de guitares électriques (en particulier un morceau intitulé "John Mc Laughlin") et très rythmé. Le deuxième est beaucoup plus calme dans l'ensemble, tournant parfois presque au mystique sur "Yaphet" par exemple. Deux constantes qu'on retrouve dans presque tous les morceaux: la reverberation sur la trompette, et les longues periodes pendant lesquelles Miles laisse s'installer l'ambiance. La rythmique joue, fait monter la tension, on attend, et lorsqu'arrive le bon moment, enfin, quelques notes de trompette. Bien sur Miles Davis avait su s'entourer des meilleurs. Certains étaient peu connus à l'époque. Presque tous sont ensuite devenus des stars : Joe Zawinul, Chick Corea, Dave Holland, Jack DeJohnette, Wayne Shorter, Herbie Hancock, Airto Moreira, etc...
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15 février 2006

Je recherche...

Si certains internautes peuvent m'aider à mettre la main sur les raretés suivantes, je leur serait reconnaissant:
- Livre "Miles" l'autobiographie de Miles Davis
- CD "Bossa pour Septembre" du tromboniste toulousain Philippe Renaud
- CD de Pierre Boussaguet quintet (j'ai oublié le titre du CD) avec entre autre Stéphane Belmondo et Tom Harrell (sorti vers 1991/1992)
15 février 2006

Close to heaven - le nouveau disque de l'ONJ

onjJ'avais eu l'occasion d'entendre la formation de Franck Tortiller au dernier concours de Jazz de La Défense. Ils avaient interprété 3 morceaux de cet hommage à Led Zeppelin. C'était époustouflant. L'interpretation de "Stairway to heaven" au tuba avait déclenché un silence effrayant sur l'esplanade. Franck Tortiller nous avait alors annoncé que l'orchestre que nous venions d'entendre serait le nouvel ONJ. Inutile de dire que je guettais avec impatience la sortie de ce disque. Un petit détail... le nom de l'orchestre figurant sur la pochette n'est pas ONJ, mais ONJAZZ. Je trouve cela très positif. Ca redonne un sens aux lettre (en tout cas à la dernière, la plus importante). On peut regretter que cet orchestre se produise aussi peu. Trop de travail ? Nous préparent-ils un autre projet ? Faute de pouvoir les entendre en live, je vous conseille le disque.
12 février 2006

"Billie Holiday" (V. Chalmet)

billieholidayToujours intrigué par la personnalité de Billie Holiday, je n'avais jamais vraiment eu l'occasion d'approfondir. Voila chose faite. Un livre à la fois complet et documenté, mais surtout, écrit avec un style que j'adore. Le narrateur commence avec les derniers jours de Billie, lorsqu'elle est à l'hôpital. Ensuite, on alterne entre souvenirs et fin de vie. Mais pas une fin de vie sombre et sans éspoir. Plutôt une conclusion, pensée par Billie. Le vocabulaire utilisé par Véronique Chalmet nous plonge dans l'ambiance des années 30. Parfois, ca tourne parfois un peu au glauque, je vous l'accorde. Le début de la vie de Billie n'a pas été rose de toute façon. Viol, prostitution, alcool, etc... Tout lui est arrivé. Mais on ne s'appitoie pas sur son sort. Car on sent que c'est sa force intérieure qui l'a faite devenir celle dont on se souvient: l'une des plus grandes voix du XXème siècle. Ce livre est à lire absolument.
12 février 2006

Bienvenue

Vous trouverez ici des chroniques de CD, de livres, d'articles ou de concerts liés au Jazz. Je m'exprimerai sur des sujets vécus, lus ou entendus. Je donnerai un avis personnel, et vous pourrez réagir ou compléter ce que j'aurai écrit en ajoutant des commentaires.
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